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Géographie urbaine de l’exclusion dans les grandes métropoles régionales françaises

Référence de l’ouvrage :

Gérard-François DUMONT, coll. Laurent CHALARD, Julien NESPOLA (2011). Géographie urbaine de l’exclusion dans les grandes métropoles régionales françaises. L’Harmattan. 270 pages.

Contexte :

Cet ouvrage est la version papier quasiment identique de l’étude sur « la géographie de l’exclusion urbaine dans les grandes métropoles régionales françaises » réalisée pour la CNAF, dont nous avions déjà publiée des éléments précédemment.  Bien que totalement différente et inédite, cette recherche est indirectement liée à ma thèse, dans le sens que mes trois terrains d’études de thèse (Marseille, Nice, Toulouse) semblaient (sous réserve d’analyses plus poussées) montrer que les villes-centres étaient plus pauvres que leur périphérie, contrairement au schéma traditionnellement avancé en France (une ville-centre plus riche que sa périphérie). En conséquence, il nous a paru intéressant de proposer cette étude à la CNAF, ce travail n’ayant jamais été effectué. Malheureusement, l’éditeur n’a pas souhaité que mon nom apparaisse sur la couverture, alors que j’en suis l’auteur principal…

Résumé :

Le mieux est de lire la note de lecture de Xavier Leroux : URL : http://clio-cr.clionautes.org/spip.php?article3571    

Commentaire :

La publication de l’ouvrage constituait l’aboutissement d’une étude qui s’est étendue sur plus d’une année, et a été ponctuée de nombreuses péripéties concernant la collecte des données (par exemple, une direction locale d’une CAF ne voulait pas fournir les données concernant son territoire…). Cependant, j’en garde un goût amer, mon nom ne figurant pas sur la couverture…

Impact :

De publication récente, il est encore un peu tôt pour connaître son impact définitif. Cependant, il a déjà fait l’objet de plusieurs notes de lecture et de citations dans la presse mensuelle, ce qui est de bon augure pour la suite.

1) A fait l’objet d’une note de lecture par Xavier Leroux sur le site des Clionautes. 15 juillet 2011. URL : http://clio-cr.clionautes.org/spip.php?article3571    

2) A fait l’objet d’une note de lecture par Matthieu Gimat sur le site nonfiction.fr . Lundi 17 octobre 2011. URL : http://www.nonfiction.fr/article-5107-une_geographie_de_la_pauvrete_urbaine.htm

3) Alternatives Economiques. N°307. Novembre 2011. Cité dans le texte et en NBP 3. « Les villes les plus inégalitaires de France ». Louis Maurin.

4) Sciences Humaines. « France : une exclusion urbaine à l’américaine ? ». Benoît Richard. URL : http://www.scienceshumaines.com/france-une-exclusion-urbaine-a-l-americaine_fr_28079.html

Les villes-centres : territoires d’exclusion ou de « gentrification » ?

novembre 14, 2011 1 commentaire

Référence de l’article :

Gérard-François DUMONT, Laurent CHALARD (2010). « Les villes-centres : territoires d’exclusion ou de « gentrification » ? » Population & Avenir. N°700. Novembre-Décembre 2010. Pages 4-8 et 24.

Contexte :

Cet article portait sur les principaux résultats concernant les villes-centres de l’étude sur la géographie urbaine de l’exclusion réalisée pour la CNAF. En effet, la recherche française (secondée par les médias) véhiculait l’image de villes-centres gentrifiées s’opposant à des périphéries pauvres. Or, l’étude montrait le contraire pour cinq des six villes-centres étudiées. Il était donc nécessaire d’en faire un article pour mettre la situation au point.

Résumé (source Urbamet) :

Un nouvel indicateur a été élaboré pour analyser la géographie de l’exclusion dans les six grandes métropoles régionales françaises. Une cartographie est dressée à l’aide de cet indice synthétique d’exclusion. Dans les six grandes métropoles régionales françaises, l’exclusion touche plus fortement les villes-centres que leurs périphéries même si se distinguent des écarts à la moyenne différents selon les unités urbaines, maximum à Roubaix, moindre à Bordeaux et Lyon. Ce constat conduit à une remise en cause du modèle traditionnel d’organisation socio-spatiale de l’exclusion dans les grandes métropoles françaises. Le modèle nord-américain, qui correspond à un schéma de diminution de l’importance de l’exclusion en fonction de l’éloignement au centre, est prédominant aujourd’hui dans les grandes métropoles régionales françaises. Les facteurs explicatifs de cette cartographie de l’exclusion tiennent aux effets de l’évolution des activités industrielles, à la géographie de l’immigration, à celles des étudiants, à l’habitat insalubre, au profil social des grands ensembles et à la concentration de populations marginalisées.

Commentaire :

Etant donné le nombre d’indicateurs utilisés et notre connaissance du terrain, les résultats de l’article apparaissent incontestables. Cependant, les tenants de la gentrification des villes-centres ont-ils complètement tort ? En fait, aussi paradoxal que cela peut sembler au premier abord, non, pour la bonne raison que la gentrification est un phénomène qui touche les centres-villes, territoires constituant une infime partie des villes-centres.  En conséquence, la contradiction apparente est le produit d’un glissement sémantique entre « centre-ville » et « ville-centre », deux notions géographiques fortement différenciées.  

Impact :

L’article a été cité dans la presse nationale.

1) Revue mise en ligne sur le site crevilles.org. 24 novembre 2010. URL : http://crevilles.org/mambo/index.php?option=com_content&task=view&id=5876&Itemid=203     

2) Sélection du mois de la chaire Ville & Immobilier de la fondation Dauphine. 15 mars 2011. URL : http://chaireville-immobilier.fondation.dauphine.fr/publications/notre-selection-du-mois/veille-immobiliere/mars-2011/

3) Les Echos. 17 mars 2011. Rubrique Idée. Page 19. « Pauvres centres-villes ». Julien Damon. URL : www.lesechos.fr/pdf.php?id=122323

La géographie de l’exclusion dans les grandes villes françaises : le cas de Bordeaux

Référence du chapitre d’ouvrage :

Gérard-François DUMONT, Laurent CHALARD (2010). « La géographie de l’exclusion dans les grandes villes françaises : le cas de Bordeaux » in Gabriel WACKERMANN (direction), La France en villes, Ellipses, pages 139-153.

Contexte :

Ce chapitre d’ouvrage est issu d’une recherche, qui était alors en cours, sur l’exclusion dans les grandes métropoles régionales françaises. Il a été écrit dans la précipitation, puisque du fait de la modification du calendrier des concours d’enseignement, les manuels ont dû être écrits en quelques mois. Nous avons proposé à M Gabriel Wackermann, l’étude de cas la plus avancée de notre travail, en l’occurrence Bordeaux, pour la simple raison que nous l’avions organisé en suivant l’ordre alphabétique.

Résumé (conclusion) :

Deux enseignements principaux résultent de cette analyse géographique de l’exclusion dans l’unité urbaine de Bordeaux. Le premier justifie la nécessité de combiner plusieurs indicateurs. En effet, le classement des communes est souvent différent selon les indicateurs utilisés, ce qui peut s’expliquer par deux raisons. D’une part, chaque indicateur relève de sa propre définition et mesure soit un phénomène précis (le surendettement) soit un phénomène plus général (le revenu fiscal médian), aucun ne pouvant résumer à lui seul toute la complexité de la réalité de l’exclusion. D’autre part, la diversité du peuplement de chaque commune les conduit souvent, selon les indicateurs, à un classement dans des catégories différentes. Par exemple, la commune-centre de Bordeaux a un des taux les plus élevés de RMIstes, mais un pourcentage moyennement faible d’ouvriers et employés. Second enseignement, la géographie de l’exclusion dans l’unité urbaine de Bordeaux se rapproche plus du schéma traditionnel nord-américain, avec des communes périurbaines plus aisées que le cœur de l’unité urbaine qui connaît davantage l’exclusion, que du schéma européen, parfois dénommé « modèle parisien », soit une commune-centre beaucoup plus riche que sa périphérie, où se concentrent les exclus. En effet, à Bordeaux, le cœur de l’unité urbaine s’individualise largement du reste du territoire, par un niveau relativement élevé d’exclusion, y compris dans la commune centre, qui a pourtant une image de « ville bourgeoise ». A contrario, sauf au nord, plus on s’éloigne du centre de l’unité urbaine, plus l’indice synthétique d’exclusion se réduit, les taux minimums étant constatés dans deux communes périphériques. En conséquence, cette situation confirme que le « modèle parisien », n’est pas généralisable. Le fameux processus de gentrification si souvent évoqué devient, à l’examen de l’unité urbaine de Bordeaux, très relatif.

Commentaire :

L’étude de la géographie de l’exclusion dans l’unité urbaine de Bordeaux fut éclairante pour la suite, puisqu’elle montrait que la ville-centre était relativement paupérisée, infirmant l’image traditionnellement ressentie.

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L’inadéquation entre territoires fonctionnels et territoires institutionnels à travers l’exemple de l’intercommunalité dans l’aire métropolitaine toulousaine

Référence du chapitre d’ouvrage :

Laurent CHALARD (2009). « L’inadéquation entre territoires fonctionnels et territoires institutionnels à travers l’exemple de l’intercommunalité dans l’aire métropolitaine toulousaine » in Pierre ALLORANT (direction). Les territoires de l’administration. Départir, décentraliser, déconcentrer. Presses Universitaires d’Orléans. Pages 187-203.

Contexte :

Ce chapitre d’ouvrage correspond au texte de la communication effectuée au colloque sur les territoires de l’administration à Orléans en juin 2008. Il est entièrement issu de ma thèse. En l’occurrence, il est constitué de différents morceaux portant sur Toulouse. Pour la petite histoire, ma participation à ce colloque n’était pas prévue dans mon agenda, n’ayant pas envoyé ma proposition de communication. J’avais juste contacté l’organisateur du colloque par email pour demander quelques renseignements. A ma grande surprise, quelques mois plus tard, j’apprends que ma communication est acceptée, probablement car le nombre de participants n’était pas assez important ! 

Résumé :

Avant 1945, la croissance urbaine se cantonne au sein des limites communales de Toulouse, n’entraînant pas une réflexion importante sur une coopération (ou une fusion) avec les communes voisines, car la commune de Toulouse dispose de vastes surfaces planes pour son développement. Il ressort une certaine adéquation entre le territoire institutionnel (la commune) et l’urbanisation. Entre 1945 et 1975, l’urbanisation progresse sensiblement dans l’aire métropolitaine toulousaine, entraînant de premières interrogations intercommunales. Cependant, l’amorce d’un décalage entre le territoire fonctionnel et celui institutionnel n’entraîne pas pour autant la constitution d’une structure d’agglomération puisqu’il est faiblement ressenti par la ville-centre, qui dispose toujours de vastes possibilités d’urbanisation. Par exemple, la « ville nouvelle » du Mirail s’implante sur le territoire communal de Toulouse. A partir de 1975, le processus de métropolisation se développe dans un contexte de fin de la planification, et de triomphe du libéralisme économique et son corollaire en milieu urbain : un certain « laisser-faire ». Le décalage entre territoire fonctionnel et territoire institutionnel s’amplifie dans ce nouveau contexte, qui entraîne une forte extension du premier alors que le second n’évolue pas, dans une période de décentralisation conduisant à une forte fragmentation politique. A partir de 1992, l’Etat français prend conscience du décalage entre territoires fonctionnels et institutionnels et donc légifère pour essayer de remédier à cette situation, qu’il juge problématique. Néanmoins, dans l’aire métropolitaine toulousaine, les lois Joxe et Chevènement ne font qu’entériner la fragmentation politique puisqu’il a été impossible de faire émerger un gouvernement métropolitain. L’aire métropolitaine toulousaine se découpe en une multitude de structures intercommunales auxquelles il faut ajouter la persistance de communes isolées et d’autres cadres de coopération (SCOT, SIVU, SIVOM, pays…). En définitive, l’étude du cas toulousain permet de tirer deux principaux enseignements. Le premier enseignement est que le décalage entre territoires fonctionnels et institutionnels n’a pas toujours existé. Deuxième enseignement, les territoires fonctionnels sont mouvants. Ils évoluent en permanence. En conséquence, il faut s’interroger sur la pertinence de la quête d’un optimum territorial.

Commentaire :

L’exemple toulousain permettait de montrer clairement la course perpétuelle entre l’évolution de l’urbanisation et celle des institutions. Finalement, la conclusion apparaissait totalement différente de mon premier article sur Marseille, m’interrogeant désormais sur la réelle pertinence de la constitution de structures intercommunales.

Les métropoles régionales intermédiaires en France : quelle attractivité ?

novembre 11, 2011 1 commentaire

Référence de l’ouvrage :

Gérard-François DUMONT, coll. Laurent CHALARD (2007). Les métropoles régionales intermédiaires en France : quelle attractivité ? Collection Travaux N°5. La Documentation Française/DIACT. 88 pages.

Contexte :

Ce petit ouvrage correspond à la publication papier de l’étude que nous avions réalisée pour la DATAR (qui s’appelait alors la DIACT), intitulée « L’attractivité des métropoles moyennes en France ». De peur d’une confusion avec les villes moyennes, la DATAR a souhaité que le titre soit changé ! A quelques exceptions près, dont une remarque sur Rouen jugée polémique, la version papier est conforme à celle électronique. Ma notoriété étant faible, la DATAR n’a pas jugé digne de mentionner mon nom sur la couverture, malgré l’ampleur de mon travail…

Résumé :

Étudier l’attractivité des métropoles intermédiaires en France supposait d’abord de se demander si cette question avait un sens. Or, l’analyse a montré que les métropoles intermédiaires n’avaient pas a priori de handicap en la matière et même qu’elles étaient attractives pour deux raisons : leur caractère de métropoles, qui peut les faire bénéficier du processus de métropolisation, et leur dimension intermédiaire, qui leur donne des avantages en leur enlevant nombre des déséconomies d’agglomération dont souffrent les métropoles plus grandes, de rang européen ou mondial. Après avoir démontré que l’examen de l’attractivité des métropoles intermédiaires en France était pertinent, il convenait de définir les métropoles intermédiaires françaises, en écartant, d’une part, celles se trouvant au-dessus de la moyenne de par leur nature européenne ou mondiale et, d’autre part, les villes dont la dimension ne justifie pas le terme de « métropoles ». Ensuite, pour que la comparaison de l’attractivité ne soit pas biaisée et conserve donc un sens, un tri s’est avéré nécessaire pour prendre en compte des métropoles intermédiaires ayant un certain degré d’homogénéité, ce qui a conduit à retenir sept métropoles, désignés sous le terme de « métropoles régionales intermédiaires », en raison de leurs caractéristiques de capitale d’une région française. Sous l’éclairage de critères de population et d’emploi dont l’évolution a été comparée, d’une part, pour les unités urbaines des métropoles régionales intermédiaires et, d’autre part, pour leurs villes-centre, une claire hiérarchie a été mise en évidence, avec l’attractivité comparée la meilleure pour Montpellier à l’échelle de l’unité urbaine et d’Orléans à l’échelle de la commune-centre, la moins bonne caractérisant Clermont-Ferrand aux deux échelles. Il nous a ensuite été possible de souligner les atouts et les faiblesses de chaque métropole régionale intermédiaire et de proposer une synthèse des facteurs explicatifs du niveau d’attractivité des métropoles régionales intermédiaires.

Commentaire :

Ce travail a constitué la première pierre de la mise en place d’une méthode de comparaison de l’attractivité des villes françaises, applicable à tous les territoires. Etant donné le délai limité de réalisation de l’étude, nous nous sommes contentés de déterminer des critères quantitatifs jugés les plus pertinents sur le plan scientifique pour comparer leur attractivité. L’étude reposait encore sur des données 1990-1999. Le classement avec des données récentes ne serait probablement pas très différent, à l’exception de Clermont-Ferrand, qui semble plus dynamique ces dernières années, probable conséquence positive du bouclage de l’autoroute A 75, nouvel axe méridien du territoire français (le même phénomène se constate à Béziers à l’extrémité méridional de cet axe).  

Impact :

1) La Tribune. 30 juillet 2007. Rubrique Territoires. « Montpellier, la plus attractive des villes intermédiaires ».

2) A fait l’objet d’une note de lecture (book reviews) dans Urban Public Economics Review n°08 – Enero/Junio 2008, par Inmaculada Castroman (2008).

3) Cité en note de bas de page par Gérard-François DUMONT (2008). « Population et développement : la tentation malthusienne ».

4) Cité en bibliographie par Gérard-François DUMONT (2008). « Quelle étendue de territoire Paris polarise t-il ? ». La France : aménager des territoires.

5) Cité en bibliographie par Charles-Edouard HOULLIER-GUIBERT (2009). « Evolution de la communication territoriale : les limites de l’idéologie de proximité ». Les enjeux de l’information et de la communication. 1/2009. Pages 45-61. URL : http://www.cairn.info/revue-les-enjeux-de-l-information-et-de-la-communication-2009-1-page-45.htm

5) Cité en note de bas de page n°8 par François CUSIN et Julien DAMON (2010). « Les villes faces aux défis de l’attractivité. Classements, enjeux et stratégies urbaines ». Futuribles. N°367. Octobre 2010. Pages 25-46.

6) Cité en note de bas de page n°10 page 23. Projet d’Agglomération Caen la Mer. Document de Concertation. 44 pages.

7) Cité dans le texte page 59 par CCI de Montpellier (2010). « La métropole en réseau, l’enjeu du développement ». Les Ateliers du Territoire. Premier Cahier. 72 pages.